Et si on ne jetait plus ? Le pouvoir de la réparation !
Lorsque l’on souhaite avoir une démarche écologique, l’une des premières étapes est de réduire, voire de cesser, l’achat d’objets neufs. Cette étape vers une nouvelle consommation n’est pas toujours simple et s’appuie sur plusieurs principes. Tout d’abord, se questionner sur ses besoins, savoir faire le tri entre l’achat compulsif et l’achat nécessaire. Ensuite, lorsqu’on sait qu’on a besoin d’un objet, il faut réfléchir à la possibilité de l’emprunter autour de soi, le trouver d’occasion ou bien même réparer l’ancien qu’on possède déjà. C’est à ce dernier point que s’intéresse le présent article, la réparation 🔧
Cependant, bien que réparer soit un super concept, la plupart des gens nous rétorquent « je ne suis pas bricoleur pour deux sous » ou encore « je n’ai ni le savoir-faire, ni le matériel » 😮.
Eh bien, c’est pour cela que nous partageons cet article aujourd’hui : pour vous parler de lieux, de personnes qui participent à rendre ces réparations possibles et accessibles à tous et à toutes ! 😉
Nous vous emmenons à la découverte des Repair Cafés et autres structures présentes dans la métropole bordelaise qui encouragent la réparation d’objets divers. Pour finir, nous vous plongerons au cœur d’un entretien avec Etu’Récup, une initiative locale toujours partisane de la réparation.
Les Repair Cafés ☕
Créé à Amsterdam aux Pays Bas, Repair Café est une fondation qui existe depuis 2010. Elle regroupe à l’international des lieux d’accueil de visiteur·ses ayant des objets à réparer (2 242 pour être précis, de la France au Japon en passant par les Etats-Unis). Ces lieux sont mis à disposition par des bénévoles et sont ouverts certains jours dans le mois.
L’objectif est simple : mettre la réparation au cœur de la vie de quartier. Pour l’atteindre, les Repair Cafés se font le point de convergence de bénévoles habiles, de matériels de bricolage et de visiteur·ses désireux·ses de réparer leurs objets divers.
En termes de réparation, le champ des possibles est vaste, depuis la reprise de vêtements au changement d’une roue de vélo en passant par la réparation de smartphones ou d’électroménagers. Tout dépend des connaissances des bénévoles présent·es.
Comment cela marche-t-il dans les faits ? 🧐
Sur le site français de l’organisation (ou bien d’un autre pays en fonction d’où vous vous trouvez), vous cherchez le Repair Café le plus proche de chez vous et il ne vous reste plus qu’à vous y rendre avec les objets que vous souhaitez réparer. Vous serez alors pris en charge par des bénévoles compétent·es. Le point fort de ce concept est que vous serez vous-même invité·e à être acteur de la réparation ! 💪
Les avantages de ces cafés sont nombreux :
- Dimension écologique
Les Repair Cafés ont d’abord une dimension écologique 🌿 Tout objet que nous utilisons a nécessité pour sa fabrication, un apport d’énergie, d’eau et de matériaux. Dans le cas particulier des appareils électroniques, les matériaux sont généralement rares, coûteux et peu recyclés. De ce fait, prolonger la durée de vie de nos objets et vouloir les réparer pour ne pas en acheter des neufs sont autant d’actions qui permettent une consommation plus durable. Et pour les objets irréparables ? Certains Repair Cafés n’ont pas dit leur dernier mot et récupèrent, sur les objets cassés, des pièces détachées pouvant servir à d’autres réparations. 💡
- Lieu social et solidaire
Un Repair Café, c’est également un lieu à vertus sociale et solidaire 🤝 Dans un premier temps, parce qu’il favorise les rencontres et l’échange au sein d’un quartier. Mais aussi parce qu’en proposant ce genre de services de réparation gratuite, il permet de rendre accessible ce concept au plus grand nombre. Plus de problèmes d’argent, de connaissances ou de boîte à outils, il suffit de vouloir pour pouvoir !
- Transmission des savoir-faire
Enfin, la fondation permet de conserver les savoir-faire de la réparation et d’assurer leur transmission 🤲 En effet, puisque chacun·e est invité·e à prendre part à la réparation de ses biens, il·elle peut en même temps apprendre. Des fiches techniques sont également disponibles sur leur site. Pour poursuivre ce concept de transmission des savoir-faire de la réparation, la Fondation va même plus loin et propose à toute personne motivée d’acheter un kit permettant de faire des ateliers de réparation dans les écoles.
Dans la métropole bordelaise, il y a à ce jour quatre Repair Cafés à Blanquefort, Eysines, Floirac et Mérignac.
En dehors de cette fondation, poursuivant le même objectif de promotion de la réparation, d’autres initiatives locales fleurissent également dans différentes villes de Bordeaux Métropole.
Initiatives de réparation d’objets dans la métropole bordelaise
Dans une même dynamique de partage écologique, sociale et solidaire, beaucoup d’autres initiatives parsèment le territoire de la métropole bordelaise. Au détour de petites rues, nous avons notamment croisé pas mal de lieux de réparation de vélo qui répondent au nouvel essor de ce moyen de locomotion à l’empreinte carbone faible. Il en existe d’autres pour le textile, l’automobile et l’électroménager.
Nous avons recensé une partie de ces lieux dans une carte disponible ici.
Toi qui passes par ici pour lire cet article, si tu penses à des lieux que nous pourrions ajouter à cette carte, n’hésite pas à nous contacter.
Etu'Recup, Association bordelaise pour la Réduction des déchets
Pour terminer ce portrait des initiatives locales, nous avons choisi de vous emmener avec nous à la rencontre d’Etu’Récup. Cette association, née en 2014, se situe sur le Campus Universitaire de Bordeaux - Pessac - Talence - Gradignan. Elle comprend quatre lieux de vie ouverts à tous·tes : une ressourcerie et trois maisons du vélo. Pour cet article, nous avons rencontré un salarié de cette structure : Anthony Morin.
Il est responsable d’animation de l’association depuis sa création. Il est plus particulièrement présent lors des ateliers sur le travail du bois, mais vous pourrez également le croiser au détour d’un atelier de réparation d’électroménager. 😊
En termes de réparation collaborative, Etu’Récup propose quatre types d’ateliers :
- Le vélo
- Le bois
- L’électronique et l’informatique
- La couture
Ils sont chacun accessibles à diverses fréquences, précisées en ligne. L’association intervient également au sein d’entreprises ou sur des événements pour partager ses valeurs et son savoir-faire. Dans le cadre des ateliers de réparation de vélo, l’association possède même un atelier ambulant qui vient à la rencontre du public. 🚲
Le but de l’association depuis ses débuts, nous explique Anthony, c’est de “remettre en circuit des objets et de proposer des animations de sensibilisation par le faire soi-même”. Il n’y a pas de prétention à proposer un service de réparation, mais la “volonté d’un accompagnement” en mettant à disposition un lieu et des outils spécifiques. La finalité du dispositif est simple : “réduire les déchets tout en donnant accès à différents objets du quotidien à un faible coût”. C’est pour cela qu’Etu’Récup associe une ressourcerie et des ateliers de réparations.
De plus, “les ateliers sont très souvent intergénérationnels, ils accueillent des étudiants, des retraités, des riverains et des professeur·es de l’université. Les participant·es y trouvent beaucoup de sens sur différents aspects : économiques, relationnels, etc. Ces activités sont aussi l’occasion de dynamiser le campus”.
Pour garantir les réparations, l’association est amenée, pour les vélos notamment, à récupérer des pièces détachées sur des vélos trop abîmés et à les proposer aux participant·es à des prix symboliques. Pour les besoins en pièces spécifiques, elle accompagne les participants dans la recherche de pièces et les invite ensuite à revenir à l’atelier, une fois la pièce achetée, pour poursuivre la réparation : l’accompagnement est, somme toute, complet. 😁
Tout au long de l’entretien, Anthony avait un ton passionné et engagé 😍. Il nous a confiés que, s’il aime ce métier, c’est avant tout parce qu’il a du sens et qu’il se lève tous les matins en sachant pourquoi il agit. Heureux de dépanner les visiteur·ses, il est également ravi d’interagir au quotidien avec un public varié. Témoignant de l’engagement profond de l’association pour la réparation, Anthony nous a même raconté une anecdote. Il y a encore quelques années, l’association circulait avec un vieil utilitaire en fin de course. Mais les salariés n’ont rien lâché, “on finissait par le démarrer en tirant sur un câble”. Ils ont aujourd’hui été obligés d’en changer pour des raisons de sécurité, mais cette histoire montre qu’avec des valeurs, nous pouvons persévérer coûte que coûte et trouver des solutions ! Surtout en agissant ensemble. ✨
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